Eco conception - architecture bioclimatique

On parle de conception bioclimatique lorsque l’architecture du projet est adaptée en fonction des caractéristiques et particularités du lieu d’implantation, afin d’en tirer le bénéfice des avantages et de se prémunir des désavantages et contraintes.

L’objectif principal est d’obtenir le confort d’ambiance recherché de manière la plus naturelle possible en utilisant les moyens architecturaux, les énergies renouvelables disponibles et en utilisant le moins possible les moyens techniques mécanisés et les énergies extérieures au site.

Ces stratégies et techniques architecturales cherchent à profiter au maximum du soleil en hiver et de s’en protéger durant l’été. C’est pour cela que l’on parle également d’architecture «solaire» ou «active-passive». 
 
Le choix d’une démarche de conception bioclimatique favorise les économies d’énergies et permet de réduire les dépenses de chauffage et de climatisation, tout en bénéficiant d’un cadre de vie très agréable. 
 
Afin d’optimiser le confort des occupants tout en préservant le cadre naturel de la construction, de nombreux paramètres sont à prendre en compte. Une attention tout particulière sera portée à l’orientation du bâtiment (afin d’exploiter l’énergie et la lumière du soleil), au choix du terrain (climat, topographie, zones de bruit, ressources naturelles, …) et à la construction (surfaces vitrées, protections solaires, compacité, matériaux, …).

La conception bioclimatique s’articule autour des 3 axes suivants : 
 
1. Capter / se protéger de la chaleur 

Dans l’hémisphère nord, en hiver, le soleil se lève au Sud Est et se couche au Sud Ouest, restant très bas (22° au solstice d’hiver). Seule la façade Sud reçoit un rayonnement non négligeable durant la période d’hiver. Ainsi, en maximisant la surface vitrée au sud, la lumière du soleil est convertie en chaleur (effet de serre), ce qui chauffe le bâtiment de manière passive et gratuite. 
 
Dans l’hémisphère nord, en été, le soleil se lève au Nord Est et se couche au Sud Ouest, montant très haut (78° au solstice d’été). Cette fois ci, ce sont la toiture, les façades Est (le matin) et Ouest (le soir) qui sont le plus irradiées. Quant à la façade Sud, elle reste fortement irradiée mais l’angle d’incidence des rayons lumineux est élevé. Il convient donc de protéger les surfaces vitrées orientées Sud via des protections solaires horizontales dimensionnées pour bloquer le rayonnement solaire en été. Sur les façades Est et Ouest, les protections solaires horizontales sont d’une efficacité limitée car les rayons solaires ont une incidence moins élevée. Il conviendra d’installer des protections solaires verticales, d’augmenter l’opacité des vitrages (volets, vitrage opaque) ou encore de mettre en place une végétation caduque. 
 
En règle générale dans notre région, on propose : 
 
- Une maximisation des surfaces vitrées orientées au Sud, protégées du soleil estival par des casquettes horizontales, 
- Une minimisation des surfaces vitrées orientées au Nord. En effet, les apports solaires sont très faibles et un vitrage sera forcément plus déperditif qu’une paroi isolée, 
- Des surfaces vitrées raisonnées et réfléchies pour les orientations Est et Ouest afin de se protéger des surchauffes estivales. Par exemple, les chambres orientées à l’ouest devront impérativement être protégées du soleil du soir.

2. Transformer, diffuser la chaleur
 
Une fois le rayonnement solaire capté et transformé en chaleur, celle-ci doit être diffusée et/ou captée. Le bâtiment bioclimatique est conçu pour maintenir un équilibre thermique entre les pièces, diffuser ou évacuer la chaleur via le système de ventilation. 
 
La conversion de la lumière en chaleur se fait principalement au niveau du sol. Naturellement, la chaleur a souvent tendance à s’accumuler vers le haut des locaux par convection et stratification thermique, provoquant un déséquilibre thermique. Afin d’éviter le phénomène de stratification, il conviendra de favoriser les sols foncés, d’utiliser des teintes variables sur les murs selon la priorité entre la diffusion de lumière et la captation de l’énergie solaire (selon le besoin) et de mettre des teintes claires au plafond. 
 
Les teintes les plus aptes à convertir la lumière en chaleur et l’absorber sont sombres (idéalement noires) et celles plus aptes à réfléchir la lumière en chaleur sont claires (idéalement blanches). 
 
Il est également à noter que les matériaux mats de surface granuleuse sont plus aptes à capter la lumière et la convertir en chaleur que les surfaces lisses et brillantes (effet miroir). 
 
Une réflexion pourra également être faite sur les matériaux utilisés, pouvant donner une impression de chaud ou de froid selon leur effusivité. 
 
3. Conserver la chaleur ou la fraicheur 

En hiver, une fois captée et transformée, l’énergie solaire doit être conservée à l’intérieur de la construction et valorisée au moment opportun. 
 
En été, c’est la fraicheur nocturne, captée via une sur-ventilation par exemple, qui doit être stockée dans le bâti afin de limiter les surchauffes pendant le jour. 
 
De manière générale, cette énergie est stockée dans les matériaux lourds de la construction. Afin de maximiser cette inertie, on privilégiera l’isolation par l’extérieur.
Matériaux performants, naturels et sains

La première qualité à exiger d’un produit de construction est qu’il soit performant et que ses performances soient durables.

A titre d'exemples, la terre crue ou le bois sont depuis très longtemps utilisés dans la construction écologique. Ils ont d'ailleurs failli disparaître lors de l'avènement de la construction de masse qui a privilégié les produits issus de la pétrochimie à un moment où le pétrole était roi. Les anciens utilisaient dans leurs méthodes constructives des matériaux sains : la terre, la pierre, le bois, la chaux naturelle, etc., bien meilleurs pour la santé.
 
Tout le monde sait que les ressources naturelles de l'environnement ne sont pas inépuisables, toutes les énergies sont limitées dans un monde fini. Il est donc impératif d'utiliser des matériaux performants, naturels et sains.

Les matériaux écologiques proviennent de sources qui ne produisent que très peu de déchets, n'entrainent pas de pollution environnementale lors de leur fabrication et de leur recyclage.

Les bâtiments de demain seront élaborés avec tous ces matériaux et ces produits vertueux.

Paille

De solides atouts écologiques et économiques

 
Matériau naturel renouvelable et recyclable, la botte de paille peut être produite localement quasiment partout.
La paille est la tige d’une céréale sans épi ni grain. Dans la construction, c’est la paille de blé qui est majoritairement utilisée.
Argument économique important : elle très bon marché (1 à 3 € la petite botte).

Pourquoi utiliser des bottes de paille ?

C'est un matériau écologique et sain, largement disponible, et qui bénéficie d’un excellent bilan environnemental grâce à une consommation d’énergie grise insignifiante. Issue de la production céréalière, aucune énergie supplémentaire n’est employée à sa production. Le CO2 stocké dans le matériau paille pendant sa durée de vie en œuvre n’est pas rejeté dans l’atmosphère, il ne participe donc pas au phénomène d’effet de serre impactant sur le changement climatique.

C’est une ressource qui met en valeur les circuits courts : 90% des approvisionnements viennent de moins de 50 km du site de construction.

Elle est légère et dotée d'un bon pouvoir isolant. Sa grande épaisseur confère aux murs des performances thermiques remarquables (équivalent d'un mur en blocs de béton doublé de 24 centimètres de polystyrène).

Production

La production des ballots demande une presse réglée pour produire des bottes denses et régulières. Historiquement les botteleuses agricoles avaient un canal dont les dimensions étaient de 37 x 47 cm. 
Dans la construction en paille, ce sont la plupart du temps ces bottes qui sont utilisées.
 
Techniques

1. Remplissage

Cette technique est la plus répandue et consiste à remplir une ossature souvent en bois avec des bottes de paille. Elle demande de bonne conditions de stockage de la paille et impose de travailler à l'abri des intempéries. 

2. Préfabrication

Le principe est de préfabriquer des caissons et de les remplir en atelier avec des bottes de paille. Le bâtiment peut ensuite être levé en quelques jours et la paille reste toujours protégée des intempéries.

Précautions

Les murs doivent être bien protégés de l'humidité, par des soubassements et des avancées de toiture.

La paille une fois mise en oeuvre doit être protégée. Soit par un enduit appliqué de terre ou de chaux, par un enduit coulé, par des plaques de gypse ou encore de bois en panneaux ou en lames.

Et esthétiquement ?

La paille ne reste pas visible, sauf cas particuliers. Toutes les finitions sont donc envisageables, au même titre que pour une construction en maçonnerie traditionnelle.

Les rongeurs aiment-ils la paille présente dans la construction ?

Non, car la botte de paille ne contient pas de grain, ce qui ne présente aucun intérêt alimentaire pour eux. De plus, la botte de paille utilisée dans la construction est un matériau dense et ces petits animaux auront du mal à nicher dans un environnement si compressé. Enfin, la paille mise en oeuvre est au minimum protégée par un enduit.

La paille en tant qu’isolant, est-elle plus inflammable qu’un autre isolant ? 

Non, car pour qu’un objet brûle il lui faut de l’oxygène. Une feuille de 
papier brûle très aisément alors qu’un annuaire téléphonique brûlera très difficilement. Il en est de même pour la paille qui, compressée en bottes ne s’enflamme pas mais se consume très lentement. 
Des essais de résistance au feu menés en France et à l’étranger attestent ce phénomène. De plus, la paille n’est jamais laissée apparente et un parement intérieur et extérieur est mis en oeuvre.

La paille craint-elle plus l’humidité qu’un autre matériau ? 

Non, elle ne craint pas l’humidité. Pour éviter tout risque de ce type, il suffit de respecter des règles de stockage et de mise en oeuvre simples, et de veiller à l’étanchéité à l’air du bâtiment.

Les insectes apprécient-ils la paille plus qu’un autre matériau isolant ? 

Non, les insectes n’affectionnent pas particulièrement la paille car ce 
matériau n’a pas d’intérêt nutritif pour eux.
 
Pour les autoconstructeurs

Il est recommandé de se faire conseiller par un architecte et de se faire assister par des artisans, notamment par un charpentier pour l'ossature. 

Caractéristiques physiques

Conductivité thermique (fibres horizontales) λ : 0,052 W/mK
Capacité thermique massique c : 1500 [J/(kgK)]
Coefficient de résistance à la diffusion de vapeur  µ : 1,15
Masse volumique ρ : entre 80 et 120 kg/m3 

Étiquetage des émissions en polluants volatils : classe A+
Classe de comportement au feu (EN 13501-1) : classe E 
Classement de réaction au feu (EN 13501-1:2007) : B – S1 – d0
Argile

L'enduit à l'argile est 100% biodégradable, ne contient aucun produit chimique et ne dégage pas de COV.

En dehors de son aspect esthétique particulièrement chaleureux, il est un excellent régulateur d'humidité ambiante : il maintient une humidité de l'air comprise entre 30 et 70%, ce qui est la fourchette idéale pour le bien être de l'être humain. Dans cette fourchette, les bactéries et moisissures sont extrêmement limitées dans leur développement. Les personnes présentant des problèmes respiratoires trouvent ici leur revêtement mural idéal. 
 
L'enduit à l'argile absorbe les odeurs et c'est un enduit qui peut être appliqué dans toutes les pièces. Il maintient une atmophère agréable et saine. Un autre avantage est qu'il se nettoie et se répare facilement : plus besoin de repeindre ! Un chiffon humide et le tour est joué.

Il est utilisé en enduits de deux manières différentes :

1. Enduit argile de base

En corps d'enduit ou en finition, il donne un aspect « rustique » à votre intérieur. Cet enduit naturel s'applique au platoir ou à la taloche en une couche de 1,5 à 2 CM d'épaisseur sur support compatible ( ex : brique, pierre, torchis, ..). 
Il est composé d'argile, de sable et de paille (paille de blé, lin, ...) et existe en différentes couleurs de base que l'on peut agrémenter de pigments naturels.  
 
2. Enduit argile de finition

En finition lisse ou granuleuse, plus fin que l'enduit d'argile de base, il s'applique au platoir en 1 ou 2 couche d'une épaisseur totale de 3 à 4 mm sur support compatible (enduit de base, support en terre ). Pour les autres supports une sous couche d' accroche sera nécessaire.  
L'enduit fin en terre crue existe aux couleurs naturelles mais il peut également être agrémenté de pigments.
Béton de chanvre / de miscanthus

Le chanvre ou le miscanthus utilisé correspond à la partie aérienne de ces plantes, qui une fois bien sèche, est finement hachée et délitée en fibres végétales courtes. Ce sont des granulats de qualité qui, mélangés avec de la chaux aérienne, de la chaux hydraulique et de l'eau, permettent la confection de bétons légers et isolants. On utilise le terme 'béton' en rapport avec leur robustesse mais il n'y a absolument pas de ciment ou de béton conventionnel.

Le béton de chanvre et le béton de miscanthus sont utilisés pour l’isolation intérieure et extérieure de bâtiments existants, ainsi que pour le remplissage d'ossatures en bois dans des nouvelles constructions.

Avantages
 
- Produit 100 % naturel
- Simplicité d'emploi et préparation rapide
- Adapté aux mélangeurs et aux machines de projection 
- Isolation thermique et acoustique
- Régulatation de l’humidité et de la température
- Protection et résistance au feu
- Qualités sanitaires et environnementales

Dosages

Chaux : 40 kg (aérienne 45% / Hydraulique 55 %)
Chanvre ou miscanthus (fibres de 2-25 mm) : 200 L
Eau : 50 L

Précautions de mise en oeuvre

Porter des gants de protection/ des vêtements de protection/ un équipement de protection des yeux/ du visage.

Lors de la mise en oeuvre, la température ambiante doit toujours être comprise entre 5° et 30°C. 
Lors d’une application extérieure, prévoir une garde au sol de 15 cm minimum ainsi qu’une rupture contre les remontées capillaires. À l’intérieur, prévoyez également une bande d’étanchéité contre l’humidité ascensionnelle si nécessaire. 
Le mélange doit toujours être homogène avec un bon enrobage par le liant. La durée d’utilisation du béton est, en moyenne, de 30 minutes. 
Pour les passages des fluides, les gaines doivent être séparées de 3 cm au minimum et doivent être recouvertes d’au moins 2 cm de béton. Les joints verticaux sont à éviter. La structure en bois doit être recouverte de minimum 7 cm.

Finitions

Compter environ 1 semaine de séchage par cm de béton.
La perméabilité à la vapeur d’eau du béton ne doit pas être entravée. Dépoussiérez bien les murs banchés avant d’enduire. Dans 
le cas d'une finition extérieure avec bardage, le pare-pluie utilisé doit être HPV (Hautement Perméable à la Vapeur d’eau). Dans les zones 
soumises à des risques de projection d’eau, le béton doit recevoir un revêtement assurant l’étanchéité du support.

Caractéristiques physiques

Conductivité thermique chanvre λ : 0,071 W/mK
Conductivité thermique miscanthus λ :0,09 W/mK
Masse volumique chanvre ρ : 300 kg/m3
Masse volumique miscanthus ρ : 500 kg/m3
Capacité thermique massique miscanthus c : 580 [J/(kgK)]
Coefficient de résistance à la diffusion de vapeur  µ : 8
Terre crue

Le matériau « terre crue » présente un réel regain d’intérêt et est plus que jamais d’actualité. En effet, la terre crue est en parfaite adéquation avec la démarche de construction HQE (Haute Qualité Environnementale) et celle du développement durable.

Terre crue, ou matériau terre, sont les termes utilisés pour désigner la terre, utilisée avec peu de transformations, en tant que matériau. Le terme terre crue permet surtout de marquer la différence avec la terre cuite, dispendieuse en énergie et polluante.

Ce matériau est aujourd'hui totalement en phase avec les préoccupations environnementales du moment : peu ou pas de transport, peu ou pas de consommation d'énergie grise, des qualités d'inertie et de régulation de l'humidité. Ayant tendance à se diluer dans l'eau, il y a lieu toutefois de la préserver des sources d'humidité.

En construction, les termes consacrés sont multiples, mais ils désignent tous un matériau de base constitué par une pâte ou une boue contenant plus ou moins d'argile ou de limon — ce que les anciens appelaient terre franche — éventuellement dégraissée au sable et fibrée de foin, de paille ou d'autres fibres végétales, additionnée de différents matériaux qui vont modifier ses propriétés (chaux, etc.).

Ce matériau est utilisé comme mortier ou est appliqué comme enduit (le mortier de terre), utilisé en remplissage d'une ossature (torchis, hourdage, bousillage, etc.) ; il est parfois empilé (bauge), coffré (pisé, béton de terre, etc.), découpé ou modelé sous forme de briques crues (adobe, banco, brique de terre compressée , etc.) ou simplement foulé au sol (terre battue).

Caractéristiques physiques
 
Contrairement aux idées reçues, la terre n'est pas un matériau isolant. En revanche, elle possède une excellente inertie thermique. Cela se traduit par une régulation des différences de températures intérieures (en été, dans un habitat en terre crue, il fait plus frais le jour car le mur se rafraîchit la nuit, rendant cette fraîcheur le jour). Voici quelques valeurs, pour une terre à 1 500 kg/m3 : 
 
conductivité thermique : 0,75 W/m.°C ; 
chaleur spécifique : 900 J/kg.°C ; 
capacité thermique : 1 350 kJ/m3 .°C 
effusivité thermique : 1,00 J/(racine carrée de la capacité thermique).m².°C. 
Ainsi, un pisé à 2 000 kg/m3 possède une capacité thermique de 1 800 kJ/m3 .°C.
Chauffe eau solaire

Une installation de chauffe eau solaire permet de capter les rayons du soleil, afin d'en retirer de la chaleur. Cette énergie est ensuite récupérée et est utilisée principalement pour l'eau chaude sanitaire, mais elle permet également de compléter le chauffage de la maison et/ou d'une piscine.

Le stockage de l'eau chaude est possible grâce au ballon solaire. Il constitue la réserve d'eau sanitaire. Le ballon doit être équipé d'’un dispositif d'appoint (électrique ou hydraulique) qui prend le relais, lorsque, durant les périodes défavorables, l'énergie solaire ne peut assurer la totalité de la production d'eau chaude.

L'énergie solaire étant renouvelable, son utilisation permet de limiter efficacement les émissions de gaz à effet de serre. 
 
De plus, lorsque l'installation solaire est bien dimensionnée, elle permet de couvrir jusqu'à 75 % de la consommation d'’eau chaude annuelle.

Le système solaire thermique le plus efficace utilise des capteurs sous vide et un drainage gravitaire.

Pompe à chaleur

La pompe à chaleur (PAC) est une technologie qui permet de puiser des calories dans le milieu ambiant (l'eau, l'air, le sol), même si ce milieu peut nous paraître froid, pour les restituer sous forme de chaleur pour le chauffage des locaux ou de l'eau sanitaire. 
 
Une PAC fonctionne grâce à l'énergie apportée par le soleil.  
En effet, celui-ci chauffe les milieux ambiants qu'utilise la pompe pour puiser l'énergie. 

Il existe plusieurs types de pompe à chaleur : 
 
- PAC par géothermie qui utilise le sol comme source de calories
- PAC air / eau qui utilise l'air comme source de calories
- PAC eau / eau qui utilise l'eau comme source de calories

Dans la pratique, deux systèmes sont souvent utilisés, tant pour des raisons budgétaires qu'environnementales  :

- PAC par géothermie avec disposition horizontale

Des capteurs, généralement constitués d’un circuit d'eau glycolée, sont enterrés de 0,8 m à 2 m de profondeur. Il faut pour cela effectuer des travaux de terrassement et posséder une surface adéquate. Les rayons du soleil, les eaux de pluies et le sous-sol lui-même restitueront l'énergie ainsi extraite du sol.  
Les dimensions du réseau de captation dépendent de la composition du sol, de son taux d'humidité et de la puissance du compresseur de la pompe à chaleur.
C'est un système performant et facile à mettre en place selon le terrain.

- PAC air / eau

Cette pompe utilise l'air comme source de chaleur. Par conséquent, son rendement dépend de la température extérieure. L'avantage de ce type de pompe, est qu'il est simple à installer, ce qui au final, rend l'investissement moins couteux. 
 
Seulement, la PAC air / eau est moins performante en hiver étant donné le peu d'énergie présente dans l'air. Ce système est donc plus intéressant pour les habitations à très faibles consommations.

 
Pour considérer une pompe à chaleur comme efficace, particulièrement d'un point de vue environnemental, la valeur du coefficient de performance (COP) moyen sur la saison de chauffe doit être au moins égale à 3. Autrement dit, pour 1 kWh d'électricité consommé, la PAC doit fournir 3 kWh de chaleur.
Ventilation (VMC)

Les techniques de construction n’ont cessé d’évoluer et offrent des bâtiments de plus en plus performants, notamment en termes d’isolation et de consommation d’énergie. Dans ces enveloppes toujours plus étanches, la qualité de l’air intérieur est un véritable enjeu pour le confort et la santé des occupants et pour le maintien durable de la qualité des bâtiments. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) à double flux reste la meilleure réponse à cette problématique.

Pourquoi ventiler ?

Renouveler l’air que nous respirons à l'intérieur des bâtiments est indispensable. En premier lieu, cela permet d’apporter de l’air neuf, nécessaire à notre respiration. De plus, une bonne aération élimine l’excès d’humidité lié à la respiration humaine, au fonctionnement des équipements et appareils électroménagers (sèche-linge, etc.), ou à d’autres facteurs comme des infiltrations ou remontées depuis le sol. La ventilation est aussi utile pour évacuer les odeurs et les polluants qui peuvent s’accumuler comme les composés organiques volatils (COV).

Principe de base de la VMC à double flux
 
Il y a 2 gaines bien distinctes l’une de l’autre pour la VMC double flux. Une permet d’aspirer l’air vicié intérieur et de l’envoyer à l’exterieur, et l’autre permet d'amener de l’air neuf à l'intérieur.

On extrait généralement l'air vicié dans des pièces telles que la cuisine, le dressing ou bien encore les toilettes.
L'aménée d'air neuf se fait dans les pièces de vie et de repos (salon, chambres).

Quelle VMC à double flux choisir ?

La VMC à double flux limite les pertes d’énergie en préchauffant 
l’air entrant grâce à l’air sortant (échangeur de chaleur). Une VMC à double flux thermodynamique est encore plus performante, puisqu’elle associe à l’échangeur une pompe à chaleur : cela permet de chauffer l’air ambiant.

Avantages
 
Ce système permet le renouvellement de l’air de manière continue, 24/24h et durant toute l'année.

Conclusion 

Une VMC double flux performante et bien entretenue permet de diminuer la consommation énergetique et contribue largement à la qualité de l'air intérieur.

Est-ce que Naturel = Ecologique ?

Non, un matériau ou un isolant « naturel » - par opposition à « artificiel » « industriel » ou « synthétique » - n'est pas forcément un matériau ou un isolant « écologique ».

Le cas des isolants naturels

Les produits isolants d’origine végétale qui contiennent des fibres d’origine animale sont généralement traités contre la prolifération des insectes (mites, poux…) par de la perméthrine (nom générique) qui peut parfois être présentée sous l’appellation Mitin FF. Cette substance est un pesticide organochloré d'origine chimique de la famille des pyréthrinoïdes. La cible de cet insecticide est le système nerveux des insectes. 
 
Les isolants à base végétale contiennent jusqu’à 25 % de polyester pour lier les fibres végétales. En l’absence de ce liant, il ne serait pas possible d’obtenir un matelas laineux.

Les produits de base sont donc certes naturels, mais on ne peut pas considérer ce genre de produits comme étant écologiques.

Alors, greenwashing ?
Oui un peu, mais il faut reconnaître qu'il est pratiquement impossible de construire 100 % écologique, sauf à se passer de confort.

Qualité de l'air intérieur

Nous passons pratiquement 90% de notre temps dans des espaces intérieurs. Une qualité de l’air intérieur est donc essentielle pour notre santé et notre bien-être. À long terme, un intérieur qualitatif et un climat intérieur sain représentent une valeur ajoutée significative.

Un climat intérieur sain augmente le confort de travail et d’habitation, la productivité ainsi que la satisfaction et la qualité de vie.


Les polluants dans l'air à l'intérieur des bâtiments sont d’origines chimique, biologique et particulaire.

Les polluants chimiques sont principalement le monoxyde de carbone issu d’une mauvaise combustion des sources de chauffage et les Composés Organiques Volatils (COV) émis par les matériaux de construction tels que le bois traité, les panneaux de particules ou de bois, agglomérés et contreplaqués, les colles, les solvants, le mobilier , les tissus , les peintures ...

Les polluants biologiques sont les acariens, les bactéries, les moisissures, les levures et les agents allergènes. Ils se nichent dans les moquettes, les revêtements muraux, les produits d’isolation, les circuits de distribution d’eau ou encore les systèmes de climatisation.

Les polluants particulaires sont les fibres libérées par l’amiante qui peut être présent dans les anciens bâtiments et par des matériaux d’isolation tels que la laine de roche ou la laine de verre ainsi que les poussières issues des plaques de plâtre. Ces polluants de petite taille peuvent pénétrer et altérer le système respiratoire.

Le schéma ci-contre présente les principaux polluants rencontrés à l’intérieur des habitations ainsi que leur origine.

Pour éviter l’accumulation de polluants, il faut diminuer les sources de production de ces derniers et renouveler l’air en permanence.